Des hommes sur le pont

22 novembre 2016

Depuis maintenant quelques années, mes amis et collègues Robert Bruchez et Giorgio Restelli organisent les Marchés de Noël de Lausanne et d’Yverdon avec leur entreprise Chalets Lausanne SA.
À Lausanne, c’est en collaboration avec le label Noël qu’est orchestré cette manifestation d’une durée d’un mois, du 25 novembre au 24 décembre.
Robert tient avec son équipe le stand de raclettes valaisannes et d’autres petits plats froids avec une sélection de vins des Fous du Roi et l’incontournable vin chaud. Son officine se situe sur la Place Saint-François à côté de celle de Paolo Gervasi. Cette dernière est spécialisée en huîtres, saumon fumé et fois gras. On y retrouve d’autres vins de notre production et également les Champagnes brut et rosé de la Maison Lacuisse.
À la place Pépinet, c’est Pablo Reyes Del Canto qui tient le LaBô avec une sélection de saussices de sa création et des vacherins chauds. Il y vend aussi les délicieux jus de fruits pomme, poire et kiwi de sa marque Pom Pom. Ces lieux éphémères et festifs sont une étape incontournable avant les fêtes de fin d’année.
À Yverdon, le Marché de Noël ouvre du 2 décembre au 24 décembre. Nous retrouvons les chalets de Robert et Paolo avec le même choix de produits et  avec des vins des Fous du Roi. Il est aussi possible de déguster quelques Chasselas, Pinot noir, Gamaret et autres assemblages de rouges des Appellations d’Origine Contrôlée des Côtes de l’Orbe et de Bonvillars.

L’éphémère « L’Undergroud»

22 novembre 2016

À Yverdon, en plus des chalets de Robert et de Paolo, un autre lieu éphémère est créé dans les caves du Château. Cette année, Sébastien Perrier, Chef au Restaurant YPark d’Yverdon s’est associé à Beqir Avdiu, lui aussi Chef au Restaurant Les Quais, à Grandson. Ils ont créé ensemble le restaurant L’Undergound.
Ils y proposent une carte de produits du terroir, simple et conviviale. On y retrouve aussi une carte des vins élaborée par les Fous du Roi avec quelques vins des vignerons-encaveurs Eric Schopfer à Champagne et Martial Du Pasquier à Concise, des vins d’appellation d’Origine Contrôlée Bonvillars. Avec entre autres un superbe vin mousseux Brut, cuvée blanche « La Geisha » et « La Fée noire », un très beau Pinot noir vinifié en barrique.

Les Eaux-de-vie des Fous du Roi

22 novembre 2016
Quatre eaux-de-vie sont produites en collaboration avec la distillerie Pernoud à Palézieux-Village.
La première est un Marc bien typé issu de raisins de Pinot noir et Gamay dont les marcs de presse ont été distillés peu de temps après les vendanges 2016.
Ensuite, une « Grappe » ou Grappa en Italien. Distillée en même temps que le Marc, elle provient non pas du marc de presse, mais d’un lot de cuvage de Merlot et de Cabernet franc et Sauvignon prélevé juste avant le pressurage. Une finesse remarquable en est son principal adjectif, dû à une très belle qualité de raisins et d’un soin tout particulier du distillateur.
Puis, une Lie classique et douce produite avec des lies de rouges mises de côté lors des différents transvasages.
Et, pour finir, de la Fine, un distillat de quelques lots de vins spécialement sélectionnés. Très expressive et ronde en bouche. La Fine est l’équivalent d’un Cognac, le vieillissement en moins.
Ces quatre alcools vous sont proposés sur notre site internet au prix de frs. 35.- la bouteille de 70 cl. Chaque bouteille est emballée dans une belle caisse en bois faite sur mesure.

Stéphane Décotterd, le talent en héritage

22 novembre 2016

Photo : Gérald Bosshard

On a tous des coups de cœur, des endroits où on se sent bien, des souvenirs brillants. Moi, par exemple, c’est au Pont de Brent. Pendant des décennies, Gérard Rabaey a su y déployer sa cuisine intelligente, pétrie de qualités, gourmande, heureuse, chaleureuse. Le chef qui se prétendait sans talent avait cette obstination du coureur de fond, cette folle idée fixe du cycliste qui consacrait chaque minute de sa journée à faire mieux encore, à aller chercher encore et encore le produit, la cuisson, la présentation qui améliorerait son plat devant le plus impitoyable des critiques gastronomiques : lui-même ! Et puis, un beau jour, il a rendu son tablier, intronisant le successeur qu’il s’était lui-même choisi, Stéphane Décotterd, accompagné par sa délicieuse épouse Stéphanie.
Quand on connaît Décotterd, on ne s’étonne pas qu’il ait été choisi comme dauphin par le maître de Brent. Comme lui, il a cette modestie d’apparence, cet instinct d’artisan, ce souffle qui le porte sur la distance. Comme lui, il a cette quête du parfait, cette qualité du geste qui l’a propulsé en finale du Bocuse d’Or à Lyon. Il a beau avoir des origines fribourgeoises, il coule dans ses veines de l’ADN vaudois, comme Rabaey, cette envie de tout changer sans tout bouleverser, ce sens de l’effort, qui l’a porté au moment où une autre succession, du côté de Crissier, se jouait alors dans le luxe et la fortune.
Petit à petit, obstinément, les Décotterd ont joué leur carte à Brent, trouvé un peu d’argent pour rénover les lieux, Stéphane s’est gentiment imposé face à la figure du père, sa cuisine y a gagné en originalité, en délicates audaces, sans jamais perdre ses qualités et sa précision. On adore sa déclinaison de Bénichon gastronomique, on admire ses plats comme l’autre soir où il s’effaçait derrière les trois vignerons qu’il avait invités. Mais cette vinaigrette d’écrevisses au sirop d’edelweiss, avec ses fenouils et ses pickles de légumes parlaient pour lui. Ou cette lasagne de cuisses de grenouille, servie comme une carbonara moderne qui bousculait intelligemment les genres et les certitudes.
De plus, le garçon est d’une générosité rare, tient un blog où la qualité de ses écrits et de ses photos laissent baba. Il y livre des recettes faisables par des cuisiniers amateurs, en toute modestie mais en gourmandises partagées.

Château de Bel Avenir

22 novembre 2016

Un petit crochet par la Bourgogne du sud à la fin de cet été nous a fait découvrir ce beau domaine viticole du Beaujolais à La Chapelle-de-Guinchay. Nous nous y sommes arrêtés afin de déguster les quelques vins qui y sont produits tout en discutant avec Cyril Alonso, l’un des protagonistes des lieux. Très atypique dans leur façon de concevoir la vigne et le vin, il nous raconte l’approche très nature de leur travail. Les 12 hectares du domaine sont suivis en culture biologique dite «biotope» : griffage, herbes sauvages, bandes mellifères, arbres fruitiers, hôtels à insectes etc. L’idée est de créé un biotope unique avec une symbiose totale entre la faune et la flore, un paradigme viticole en devenir pour un futur Bel Avenir !
Les vinifications sont dans le même esprit, sans sulfites, fermentation en levures indigènes, pas de chaptalisation. Seule une dose très faible de soufre sera ajoutée juste avant la mise en bouteilles.
Ils élaborent des vins naturels, vivants et joyeux.
Nous choisirons trois vins, Un Beaujolais Villages AOC 2015 Vieilles Vignes, un Beaujolais primeur AOC 2016 et un Regnié AOC 2015, tous issus du cépage Gamay.
Ces trois vins forment la série de l’abonnement «Découverte» des Fous du Roi de cet hiver.