Archive pour mars 2012

Quatre heures

vendredi 30 mars 2012


VINSNEWS 38

vendredi 30 mars 2012


Le « Vigneron-Compositeur »

vendredi 30 mars 2012

Une forte bise envahit depuis plusieurs jours les vignes, les températures sont «bréviniennes». Avec la main gauche de Martin dans ma main droite, on marche sur un chemin vicinal, en Dézaley. Le soleil est là, au zénith, les montagnes sont sublimement blanches, et …
– Papa, regarde ! Le lac fume !
– Eh oui, il fume de froid, il ne peut pas se couvrir… ni se mettre au chaud… mais au moins, il fume dehors…
Lors de cette petite escapade filiale, nous nous sommes arrêtés en contemplant ces parchets de vignes plongeant dans le vide, puis dans le lac, puis…; et je me suis dit…
«En fait, nous autres vignerons du patrimoine… (j’ose ?) mondial, nous sommes des compositeurs !»
Aaah, je sais ! J’ai déjà exprimé à plusieurs reprises la rengaine du vigneron sculpteur de charmus, façonneur des terrasses de Lavaux, etc… Mais là, il me vient à l’esprit, comme une note de musique. Lorsque je regarde avec attention ce paysage, je ne peux m’empêcher d’imaginer ces charmus comme des portées de musique. Dans une vigne composée de «forêts» de piquets et de fil, chaque souche est une note.
Chaque parchet étant architecturalement construit différemment, chaque mur qui le compose donne le sentiment d’une partition musicale. Tous ces parchets mis ensemble forment alors une mélodie visuelle. On peut imaginer la suite. Cette mélodie devient symphonie. Symphonie de terroir, symphonie de caractère, symphonie de rêves.
La «clef du sol» donnant le ton, là, devant tant de partitions différentes, le chef d’orchestre vigneron joue de la baguette pour lancer la première note du futur jus divin… D’ailleurs, devant le tonneau du vin nouveau, le vigneron dira : «ce Dézaley a des notes de tilleul…» Je le revendique ! Nous sommes des «Vignerons-Compositeurs». Par la suite, l’œnologue deviendra compositeur du vin, le tonnelier compositeur des tonneaux, le graphiste et l’imprimeur seront compositeurs d’étiquettes. Plus fou encore, dans un véritable tourbillon de pensées, on peut même imaginer que nous sommes, nous autres vignerons, des «vignerons-compositeurs-interprètes». Les musiciens d’un bonheur. Un opéra Jazzistiquement fabuleux. Tonnerre. On est bien les deux, Martin ! Dans cet univers de mélodie du bonheur… ! »


De nouvelles partitions pour 2012

vendredi 30 mars 2012

Nous vous présentons, amis «vinomanes» de la cave de Savuit, un nouveau vin d’exception.

LE CENTON, composition unique dans nos contrées lémaniques. Ce nectar aux tonalités méditerranéennes vous fera voyager. C’est grâce à l’alliance de «compositeurs» de tous horizons qu’est né ce vin. Tout d’abord, le bûcheron, puis le scieur et enfin le tonnelier ont composé le fût. Le vigneron, l’œnologue ont quant à eux composé le vin. La nature, la terre et le soleil en ont composé le caractère. Plus tard, il a fallu «habiller» cette bouteille. Alors le vigneron a fait la connaissance d’un artiste. C’est en effet une chance extraordinaire qui nous a été donnée de rencontrer le peintre et sculpteur Jandeni Cruchet. Une de ses œuvres originales habille la bouteille. Cette œuvre à été imprimée sur les presses du Cadratin à Vevey par le grandissime Jean-Renaud Dagon.
Ce nouvel assemblage de cépages cultivés sur nos coteaux a été élevé 18 mois dans un fût de notre mélèze issu des forêts du Jorat. Une belle découverte en perspective qui a déjà ses adeptes inconditionnels. (45.-frs la bt de 75 cl, à Savuit ou chez les Fous du Roi)


Château Canos, un Grand Corbières

vendredi 30 mars 2012

C’est lors de notre passage à « Vinisud », le grand salon du vin de Montpellier, que nous avons rencontré Françoise et Pierre Galinier, du Domaine du Château Canos. Très vite, nous avons compris que leur travail était à la hauteur des vins du « Champs des Murailles » de François des Ligneris qui a remis ses vignes de Frabrezan pour ce concentrer sur son domaine de Bordeaux. Et là, nous avons dégusté un rosé, un « gris » de Grenache et de Syrah, au nez fruité, frais et élégant aux notes de fraises et d’agrumes, un vin vif tout en finesse avec une belle longueur et une finale légèrement salée. Un très beau rosé des Corbières comme il est difficile d’en trouver. Ensuite, un rouge, au nez complexe de fruits noirs et d’épices avec des notes de praline et de réglisse. En bouche, il est rond et plein avec une richesse marquée et un velouté agréable. Des tannins onctueux et souples et une finale vive et longue complètent la dégustation de cet excellent vin. Cet assemblage de Grenache, de Carignan et de Syrah vinifié en macération carbonique est élevé en cuve. les raisins sont issus de vignes sises sur les communes de Luc, Boutenac et Lézignan. Un terroir argilo-calcaire du quaternaire et sur des terrasses caillouteuses particulièrement favorables à la culture de la vigne. Le vin suivant, un autre rouge vinifié en barrique durant une dizaine de mois, et un Carignan à 80% avec 20% de Grenache. On est sur un vin très complexe avec des notes boisées, de fruits rouges très murs, de cuir et de cuit, et des arômes de guarrigue. En bouche, il a une attaque franche et soutenue avec un milieu riche et puissant et une finale tannique présente et une très belle longueur. Un superbe vin cultivé uniquement sur ce terroir argilo-calcaire et vendangé à la main, ce qui est de moins en moins courant dans la région. Ce domaine se trouve à Luc-sur-Orbieu à l’Impasse du grenache… ça ne s’invente pas. Ce couple de vignerons y produisent un peu plus de 100’000 bouteilles avec une spécialité de vin rosé, récompensé dans de nombreux concours et cité dans de multiples revues et guide de vins français et internationaux. Des gens vraiment charmants, passionnés par leur métier et qui nous ont reçu de manière fort sympathique.