Archive pour novembre 2009

Le Bout de Savuit

lundi 9 novembre 2009

Vous êtes promeneur du Jorat ou du Jura et, subrepticement, vous découvrez le vignoble de Lavaux en débouchant de la crête de Belmont. Votre regard plongeant sur Savuit, vos papilles s’«agacent». Le pas se fait plus rapide, on voit le bout ! Déjà, on traverse le village, on passe devant chez André et Rosa, on frappe à la porte…
– Zut, y sont pas là. Tonnerre ! Y doivent être au Comptoir, flûte et re-flûte. Bon, on veut aller guigner chez l’Yves-Alain, lui, y va pas au Comptoir !
On frappe… pas là… Zut et re-zut !
– Papy, on n’y voit plus le bout ! Ce village est sans fin… On va s’y perdre ! Pas une pinte, pas de vignerons, tous occupés. 
– T’agite pas ! On tire à gauche et on sera au bout ! 
– Au bout de quoi ? Chuis en eau, j’peux plus, chuis au bout…
– Eh oui, on est au Bout de Savuit !
– Ah enfin ! Frappons chez ceux du bout !  Tu crois que c’est un Duboux ?
– Non, c’est un Pittet ! Ce n’est pas un Duboux, mais un du bout de Savuit, et je suis sûr qu’il est là : sa «Joséphine» est là, c’est son tripoteur. Je frappe.
– Et bien frappe !
– J’entre.
– Eh bien entre !
– Adieu Pittet, t’es là !?!  T’as déménagé ? Qu’est-ce qu’tu fais ?
– Adieu Pillichody, comment vas-tu ? Ça fait un bout de temps !
– Ben tu vois, j’me balade avec Maman. Elle est au bout, et moi j’suis aussi au bout, mais du carton de Bout de Savuit. Donc tous ces bouts mis bout à bout nous ont fait prendre le train et venir te trouver au bout du village. Au bout du compte, on a rudement bien fait, puisque t’es là !
– Eh bien, asseyez-vous mes amis. On va se déguster un «Bout de Savuit». Je débouche…
– Eh bien débouche…
Le bouchon sonne et lentement Pittet verse le déci dans le verre. Superbe couleur jaune soleil, le verre tourne… Santé ! Un nez de tilleul, un parfum de terroir d’ici.
– Je l’ai sélectionné dans des vignes de terres lourdes, puis vinifié dans le vase en bois du bout d’la cave. On a remonté les lies une fois par semaine : ça lui donne un peu plus de «grrras» et de parfum. Cette façon de faire lui donne une personnalité bien à lui…
– T’as raison, Pittet ! Ce chasselas est un miracle ! J’vais t’en reprendre une dizaine de cartons et puisque t’as plus la Muni – on en recausera – je passerai les chercher lundi avec l’auto. Je me régale déjà ! Mais pour aujourd’hui, j’crois qu’il nous faut nous réduire ! On tient bientôt plus debout !  Au bout de la troisième de «Bout de Savuit», il me semble qu’on est au bout du compte. Alors j’y vais… Maman s’impatiente…
– Adieu Duboux…Euh, Pillichody, s’cuse-moi !
– Salut Pittet ! En fait, moi, c’est Duboux… de Savuit !

 


La Tomme « Bujard » au marc

lundi 9 novembre 2009

Véritable union entre la richesse des campagnes et le fruit de la vigne, la « Tomme au marc Bujard » est une spécialité qui tire son origine de la domination savoyarde dans la région romande il y a plusieurs siècles. Qu’en est-il ? Un fromage à pâte mi-dure et mi-grasse et à croûte fleurie ( proche de la tomme de Savoie ) est affiné dans le marc de pinot noir ; celui-ci, sous l’action de la fermentation, va fuser la croûte du fromage et enrichir ce dernier en arômes et en tanins. Une tradition vigneronne ancestrale remise au goût du jour par votre serviteur sous la marque déposée «Tomme-au-marc.ch ». Cette spécialité authentique se mariera au mieux avec les vieux millésimes de Chasselas du vignoble de Lavaux. A déguster sur les meilleures tables de la région ou en vente à Châtagny s/Villette.


Les Vendanges 2009

lundi 9 novembre 2009

– Dis Papa, c’était comment les vendanges cette année ?
– Eh bien Martin, cette année les vendanges ont été… comment dire ? Ont été… bonnes, belles, lumineuses, ensoleillées, étincelantes, radieuses, chaudes, superbes, brillantes, admirables, adorables, délicates, délicieuses, éclatantes, gracieuses, jolies, merveilleuses, mignonnes, nobles, plaisantes, ravissantes, somptueuses, splendides, vertueuses, rayonnantes, abondantes, exubérantes, luxuriantes, riches, extraordinaires, ineffables, magiques, surprenantes, parfaites. Ces vendanges ont été planétaires, universelles, intersidérales… Mondiales !
– Papa, papa, on dirait que tu parles de Maman !
– Tu crois ? Eh bien oui, peut être. Maman est tout ça à la fois, elle est comme la nature de cet automne ou bien la nature est comme ta Maman… délicieusement sublime.
– Alors si je te comprends bien, les vignerons n’auront rien à pleurer cet hiver… ? Vous allez causer de quoi en buvant un verre ?
– De la crise… ou de la grappe A !


Le nouvel « Espagnol » des Fous du Roi

lundi 9 novembre 2009

Toujours à la recherche de nouveaux vins à vous faire découvrir, les Fous du Roi ont sélectionné pour vous ce sublime Ribeira del Duero 2007. Julius est une propriété de 6,5 hectares appartenant à la famille Monroux installée à Bordeaux depuis plusieurs générations. Le vignoble est composé uniquement de Tempranillo, cépage local traditionnel que l’on retrouve dans la Rioja. Les vignes ont environ quarante ans et sont conduites selon le système du gobelet méditerranéen en bosquets. Ce dernier implique l’ensemble des travaux culturaux, les traitements et la récolte à la main. Julius est situé sur la commune de Quémada, proche de Vega Sicilia et du Domaine Pingus. Le Tempranillo de Julius est élevé en cuves inox suite à la macération puis en barriques de chêne pendant 10 mois (50% de fûts neufs et 50 % de fûts d’un vin). Le caractère boisé et les tanins de chêne sont ainsi mieux gérés. Les vins sont très légèrement filtrés et un dépôt peut apparaître en bouteilles. Le millésime 2007 est un vrai vin de plaisir, fruité, équilibré et gras. Il offre un caractère à la fois dense en bouche et gourmand. La finale suave laisse une note appétissante.
Voici les notes de dégustations de Jean-Luc Pouteau (meilleur sommelier du monde en 1983) :
– Très belle robe grenat profond aux reflets mauves, jambes épaisses. Très beau nez de fruits rôtis au soleil : prune, mûre, cerise noire. Torréfaction, réglisse, un peu poivré, légèrement épicé. Riche et charnu, corsé, généreux. Tanin fondu. Très belle structure ; emplit bien la bouche. Gourmand, opulent, très long. Magnifique ! Ce vin s’accordera idéalement avec les viandes rouges, les pâtes assaisonnées ou les fromages corsés. A boire dès maintenant, même s’il peut se garder quatre à cinq ans.

Il est aussi à déguster au verre au Café Resto Bar Le National à Vevey. Il est la sélection, le «Choix du National» de ce restaurant au moins jusqu’à la fin de l’année. 

– Julius 2007, 75cl, carton de 6 disponible auprès des Fous du Roi au prix de 18 francs la bouteille.