Pensée de saison
2 avril 2014
Nous ne sommes pas d’insignifiants travailleurs de la terre. Pas de paysans, pas de pays ! Pas de pays, pas de chocolat…
Nous, ce sont tous les vignerons, paysans, artisans, artistes, sculpteurs de la terre. Nous, ce sont ces amoureux de la terre, de leur terre. Paysans, vignerons, nous avons tous au départ de la lumière amoureuse dans les yeux. Nous sommes tous pleins de volonté, de force, de courage, d’énergie. Nous savons tous qu’au départ d’une aventure de vie comme la nôtre, le chemin ne va pas être simple et facile. Mais nous savons aussi que les difficultés nous donneront une belle récompense : le fruit ! Tout cela, c’est l’idéal. Ce serait magnifique si tout était facile et joyeux. Comme dans un livre d’une collection rose… Aujourd’hui, le monde va si vite et l’homme est devenu si consommateur qu’être un vigneron ou un paysan gardant une philosophie et une ligne de vie claires devient de plus en plus difficile. Aujourd’hui, c’est la course. La course à l’armement de la mécanisation, à la productivité maximale, à la rentabilité idéale… Le métier perd son humanité. La communication est plus rapide que l’éclair et les tricheurs font le buzz… Hélas, pas seulement sur internet… Le vigneron-paysan a-t-il oublié ses racines ? A-t-il renié ses propres règles, a-t-il abandonné sa terre et son âme ? Se serait-il rendu à la seule cause du vulgaire profit, tumeur omniprésente de notre époque ? Hélas, trois fois hélas ! Certains d’entre eux se sont soumis à cette médiocrité nourricière. Ils ont changé de monde !
Vous ! Amis des vraies et véritables valeurs de la nature, amoureux des produits d’ici, ne vous laissez pas décourager et déstabiliser par ce(s) quelque(s) mouton(s) très noir(s) qui ont sombré dans les cuves du mercantilisme facile ! Ne reniez pas nos régions viticoles ! Sachez, chers amis, que ce ne sont pas ces truqueurs simplistes qui vont réussir à ruiner le travail de la corporation vitivinicole du pays. La preuve est faite depuis bien des années. Nos vins, et ceux dont nous vous contons les histoires et les terroirs, sont des vins vrais, cultivés par des vignerons authentiques. Ces vins, vous pouvez les suivre de la vigne au verre, les retracer du verre à la vigne et les partager entre amis fidèles. Ceux qui ont eu la chance de participer à quelques instants de travail viticole vous le diront. À Lavaux et dans le reste du vignoble romand, point de falsificateur, de faussaire ou de filou ! Ceux qui optent pour la triche ne deviendront jamais riches… du moins pas humainement ! On le croit, et on continue de l’espérer… Alors, restez fidèles au véritable esprit du vin… et croyez-nous !
NP
« Le Tricheur à l’as de carreau » de Georges de La Tour, vers 1636-1638
Juste un petit mot pour vous présenter, à vous « gente dame »… les vins de l’an 2013.
On a tout entendu sur cette année viticole difficile certes, mais remplie de surprises. Si la vigne a « souffert » de la nature capricieuse du printemps et de la fin de l’été, les vins qui en sont « nez » n’en manquent pas. Formidables… ils sont formidables, ces 2013 ! Un fruité dont nous avions perdu l’habitude, une joie, une élégance rare, une fraîcheur rayonnante. Nous les mettrons en bouteille dès le printemps au fur et à mesure de leur parfaite maturité.
Pour découvrir et partager un instant entre amis, notre cave est ouverte tous les jours ou soirs sur rendez-vous. Nous ferons tout pour vous réjouir.
NP
Nous connaissons la Famille Cantoni depuis bien quelques années grace à Giorgio. Et lors d’une visite de Matteo, l’un des deux fils de la famille, il nous est venu l’idée de vinifier un cent pour cent Sangiovese dans une barrique de mélèze. L’une de ces barriques que Nicolas, notre vigneron, a fait faire par notre tonnelier Roland Suppiger avec du bois des forêts de Villette à Lavaux est donc partie en Toscane dans les collines de Terricciola. En 2010, le second fils Nicola, l’œnologue de la Fattoria Fibbiano, a sélectionné un lot de ce cépage qu’est le Sangiovese sur l’une des plus belles parcelles de leur domaine. Après une vinification classique, le vin a été mis dans cette belle barrique de mélèze. Pendant trois ans, un suivi méticuleux a été opéré. Puis, en été 2013, Nicola nous informe qu’il constate la pleine maturité du vin et qu’il faut le mettre en bouteille. La création de l’étiquette est faite et le nom vite trouvé, en un clin d’œil pour Giorgio, l’instigateur de cette belle aventure.
Un vin à découvrir absolument !
PAD