23 avril, Place St-François
23 avril 2011
Les Fous du Roi sont heureux de vous accueillir dans le plus beau village de Lavaux.
« La Journée du Vin » est une grande dégustation avec plusieurs vignerons du cru, qui accueilleront également quelques invités plus «lointains».
Le centre du village de Saint-Saphorin sera, le temps de cette journée du 30 avril, un lieu dédié au vin. L’échange et le partage seront le lien qui réunit ces vignerons de différents horizons et qui, chacun à leur façon, construisent la vie et la culture de ce métier.
Après avoir acheté le verre de dégustation choisi spécialement pour cette journée – au prix unique de frs. 20.-, vous pourrez déambuler dans le village à la rencontre des vignerons.
Par beau temps, les stands seront installés en extérieur. Le village sera totalement piétonnier pour l’occasion et vous pourrez vous balader dans ses charmantes rues pavées, discrètes coursives historiques et autres accueillantes venelles…
Par temps de pluie, les caves, caveaux et salons sauront vous recevoir et vous découvrirez
ces lieux insolites et rares qui, grâce à leur ambiance sympathique, confèrent une atmosphère toute particulière à ce village mythique, cher notamment au cœur de Gilles et des Vaudois.
Pour les considérations moins… liquides, le Traiteur Pierre-André Cuénoud, installé au centre du village,permettra aux petites et grandes faims de trouver à qui parler…
Par ailleurs, il vous est naturellement possible de réserver dès maintenant une table à L’Auberge de l’Onde ou au Café du Raisin.
A partir de 16h, un concert de jazz clôturera cette journée sur la place du Peuplier.
Vous trouverez toutes les informations utiles sur : www.lajournéeduvin.ch
On dit plus souvent qu’il y a des Lausannois à Lausanne que du Lausannois …à Lausanne.
Mais, détrompez-vous. Puisque le samedi 23 avril prochain, nous vous attendons nombreux pour mettre en bouteille du Lausannois à Lausanne.
En effet, dans le cadre d’un marché du samedi, nous transporterons la cave sur la place Saint François où Le Lausannois passera de la barrique à la bouteille. C’est une première, alors venez vivre ce moment magique avec nous.
Les machines «tourneront» dès 10H 30. Vous aurez la possibilité de remplir, de boucher, d’étiqueter et de capsuler les bouteilles que vous souhaiteriez emporter.
Du Lausannois ? Mais qu’est-ce, me direz- vous ?
Il faut savoir que tous les cépages cultivés portent un nom. Le chasselas, cépage roi des vaudois a eu plusieurs noms. Il s’est appelé Plant
Blanchette, ou Plant de La Vaux, Rougeasse, Blanc de Launay, Fendant de Morges ou même Fendant de France à grosses grappes. On l’a aussi nommé Plant Coley, Cendré, et pour faire un peu royaliste… de Fontainebleau. Même que quelques pays voisins comme le Valais, Neuchâtel, Zürich, Genève, la Savoie, et la Sarkosie ont voulu nous le prendre et se l’approprier, ce nom. Non de nom ! Alors nous, vaudois, on l’a appelé Lausannois!
Imaginez qu’on le baptisa Lausannois ou Luzannois, en 1612 déjà. Le Chasselas, notre chasselas à nous ! On trouve des écrits dans une étude très précise de M. Vouillamoz, chercheur à l’Unil de Neuchâtel, qui nous explique toute l’origine du chasselas. Passionnant de découvrir l’origine de ce cépage magique. On y découvre par exemple qu’en Valais, le chasselas est arrivé…seulement…en 1848, sous le nom de Fendant Blanc. Ce nom est resté, mais en terre vaudoise, le Lausannois est devenu Chasselas.
« Chaise de caviste », réalisée par Antoine Poudret dans le cadre de son dossier de candidature à l’ECAL
– Dis papa, dessine-moi un artiste –vigneron ! Prends ta boîte de gouache, ton pinceau, une feuille de papier, un chevalet et on y va.
– D’accord, on y va ! Tiens, on va s’asseoir là, face au lac, et raconter ce que l’on croit voir…
Le mois de décembre a coulé avec son lot de libations, de réjouissances, de joie ou de «non-joie». Les familles se sont visitées et congratulées. Les cadeaux ont été distribués. Le monde a fini l’année en matérialisant la paix et la sagesse… Janvier est arrivé. Le ciel et le lac se sont unis. Plus d’horizon, plus de montagnes voisines. Tout est fondu dans une unité de couleur. Le froid pique le visage et les mains de celui qui s’aventure dehors. La nature sommeille et la corneille croasse en narguant celui qui ose mettre son sécateur dehors.
Le vigneron a retrouvé son outil de saison. Comme un peintre qui pose son chevalet et sa boîte de tubes de couleurs, le vigneron a fouillé dans sa «boutique» et retrouvé son sécateur, il a changé la lame usée, il est sorti, équipé d’un gros et long manteau noir, d’un bonnet de laine et d’une paire de gants. Dans la bise qui soulève une nuée de neige froide tombée la nuit précédente, il est descendu dans «la vigne de la capite». Seul le bruit du vent remplit son univers. Le lac est gris, le bateau du pêcheur passe mais on ne l’entend pas. Alors il s’est plié en avant et face à la souche, il a commencé à tailler les premiers sarments. Ils ont une couleur brun-rouille. Le sécateur claque, vite. Et ainsi, d’une souche à l’autre, il a accompli le long travail de la taille. C’est ainsi que le vigneron devient sculpteur. Sculpteur de souches.
En regardant le vignoble ainsi façonné par l’homme, on peut alors facilement imaginer le vigneron–artiste. Tout au long de l’année, il va ainsi faire vivre ces parchets uniques en sculptant le paysage. Le vigneron-artiste ou l’artiste – vigneron va au fil des mois donner forme à son œuvre en cultivant et maîtrisant son savoir et sa technique. La poésie et l’originalité de sa production, de ses actes et de ses gestes seront alors «couronnés» le jour des récoltes. Son vin, c’est son œuvre. Elle sera source d’émotions, de sentiments, de réflexion et même de spiritualité. Le vigneron, le paysan, sont des artistes. Ils modèlent, ils participent par leur travail à une création qui contribue au développement de leurs cultures, de notre culture.
-Alors là, je comprend ce que tu veux dire, Papa, mais des fois dans la cave, tu parles d’un artiste , c’est qui ?
– Ah celui-là, c’est un vigneron qui devient un artiste, un «sacré artiste» !
– Oui, il est bizarre, c’est un original, un rêveur…
– J’crois bien qu’il est complètement à côté de la plaque…
– Ouais, y fait n’importe quoi… t’as gouté ses vins ?
– Aucun sens de la réalité…
– Un sacré artiste…
– Et Joséphine, qui veut être Une Artiste, elle sera vigneronne… ?